2 ans
EXTRAMENTALE souffle ces deux bougies le samedi 2 février 2019 en très bonne compagnie et au sein du Collatéral (Arles), dès 18h.

Initialement conçue pour déconstruire les figures de « l’adolescent » auxquelles sont associées des formes d’errance, de violence, de décrochage vis-à-vis du réel, d’autonomie, de diversité de corps et de genres, EXTRAMENTALE se présente comme un laboratoire, une plateforme de programmation. Sa première mission, tournée vers la recherche ouverte, se double d’une deuxième : faire apparaître d’autres types de formats d’exposition ou d’évènement, plus alternatifs, sur le territoire arlésien par le biais d’alliances avec des structures et/ou des individus.

A l'occasion de ces deux ans, Extramentale invite l'artiste Camille Alena pour penser le thème de la mue : la mue d’une pratique artistique, la mue d’une voix, et donc, d’un certain deuil, entremêlé dans une dynamique d’écriture qui se tourne, souvent, vers la première fois. Claire un jour, Claire toujours est le premier film réalisé par Camille Alena en 2008, alors étudiante à l’Ecal. Le film est ici projeté en dehors du cadre scolaire pour lequel il a été produit. La diffusion « parascolaire » de ce film, nous servira de fil conducteur pour explorer, à quatre voix, les thèmes propres à son travail et ceux, en creux, d’Extramentale.

La conférence, animée tour à tour par l’artiste, Margaux Bonopera, Arthur Dayras et de Julia Marchand sera suivie d’un concert d’un.e invité.e surprise dont la voix, travaillée en dehors des cadres habituels, nous rapproche de l’idée de « mues multiples ». Lorsqu’on incarne toutes les héroïnes du monde de la nuit, quand est-il des évolutions propre à chacune de ces figures féminines fantasmées et incarnées?
↑ lien vers le film Claire un Jour, Claire Toujours

https://youtu.be/UFyfJ4wLMiE
À PROPOS DE L’ARTISTE ET DES INTERVENANTS :


Camille Alena (*1986, Fribourg. Vit et travaille à Londres) a obtenu un Master un art au Royal College of Art de Londres après avoir été formée entre l‘Ecal à Lausanne et la HGK (Hochschule für Gestaltung und Kunst) de Bâle. L‘artiste collabore avec les architectes Herzog & de Meuron à Bâle durant deux ans (2013- 2015). Lauréate des Swiss Art Awards 2018, ses récentes expositions comprennent : High Art Paris (2018), Wallriss Fribourg ( 2018) Supportico Lopez Berlin (2018) Forde Genève (2017) parmi d‘autres. En 2019 elle sera l'artiste invitée pour le Pavillion Suisse de la quadriennale de Prague. Elle tisse une relation nouvelle à l’art, à la musique et à l’histoire des formes et des médias. Elle développe son travail à travers différentes stratégies et approches tels que le documentaire, le récit, la performance et la création d‘objets. Intéressée à une relation singulière à la musique et à l’image en mouvement, l’artiste observe les tendances expérimentales présentes dans les conventions et traditions du cinéma qu‘elle référence dans son travail.

Née à Kaliningrad en Russie, éduquée en France depuis l’âge de quatre ans, Régina Demina multiplie les cartes et les talents. Comédienne de formation et danseuse, un épisode marquant à l’adolescence développe chez elle une sensibilité aiguisée, une exigence rare et une fascination pour le romantisme noire. Héritières des « anti-lumières » et du glamour savant de Dita von Teese, elle s’attache à placer la collaboration au cœur de ses installations et performances et réunit des artistes pointus de scènes divers. Diplômée du Fresnoy en 2016, Studio national des arts contemporains, elle reçoit le prix des jeunes talents de l’ADAGP pour sa pièce ALMA, Regina Demina a une actualité artistique dense. Elle chante et collabore avec le groupe Music for Eggplant. Elle a également effectué une résidence au Palais de Tokyo dans le cadre de la Manutention. Elle a sorti en 2018 l’EP, « l’Été meurtrier », produit par Marc Collins chez Hwaidan Records, et, plus récemment "Sugar Daddy" : https://www.youtube.com/watch?v=wRf4o772lCw

Margaux Bonopera (*1990, Paris) a été diplômée en 2014 de l’Ecole du Louvre, et du Royal college of Art de Londres, du master de curating en 2017. Depuis 2014, elle entreprend différents projets curatoriaux, souvent collectifs, avec des artistes et curateurs de sa génération dans différents lieux. Depuis Juillet, elle a rejoint l’équipe de la Fondation Vincent van Gogh en tant qu’assistante curateur. Elle a également ouvert une résidence artistique dans sa maison à Arles depuis septembre qui s’appelle l’Opéra.

Arthur Dayras (*1993, vit et travaille à Paris) est diplômé d’un double-master à Sciences Po Lille et l'University of Kent (G.B.), ainsi que d’une licence de Lettres Modernes et Histoire de l'Art à l’université Paris-X. Il est aujourd’hui curateur, et auteur, cofondateur de la revue littéraire L'Allume-Feu. Il a travaillé à la rétrospective de François Morellet pour la Dia Art Foundation et a organisé les recherches pour la rétrospective Saul Leiter (Bunkamura Museum of Japan, Tokyo, 2017). Il est le collaborateur de Julia Marchand pour Extramentale. Passé par la Fondation Vincent Van Gogh Arles et le Fresnoy, il a dirigé de 2017 à fin 2018 le département économique de L'Œil de la Photographie.

Après des études à Londres, au sein du Master of Fine Arts Curating à Goldsmiths College, et une activité de recherche sur l’art tribal/vernaculaire du sous-continent indien, Julia Marchand (*1986, Reims) rejoint la Fondation Vincent van Gogh Arles en 2015. Elle y signe l’exposition « James Ensor & Alexander Kluge : Siècles noirs », et co-signe avec Bice Curiger « La Vie simple – Simplement la vie » (2017). Elle mène une activité de commissaire d’exposition en parallèle par le biais de sa plateforme de programmation Extramentale. Elle a organisé des expositions et des conférences en France et à l’étranger, notamment à Stereo, Varsovie, à l’espace culturel Louis Vuitton, Paris, et à Art Basel Hong Kong dans le cadre d’Open Platform, Art Asia Archive, 2013. Elle siège aux jurys de prix tels Prix Science-Po pour l’Art Contemporain, Prix des Amis des Beaux-Arts de Paris, Prix Résidence Moly-Sabata / Ville de Saint-Étienne

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